Depuis la canicule de 2003, l'Etat et les collectivités territoriales ont pris conscience du risque sanitaire posé par les canicules et le changement climatique, avec beaucoup d'attention apportée à la problématique de l'îlot de chaleur urbain (ICU). En pratique cependant, cette notion s'avère souvent trop complexe, peu adaptée voire contreproductive, bien que de nombreuses solutions techniques "anti-ICU" soient proposées par les industriels.
C'est dans ce cadre que l'équipe CEMU du LIED mène des recherche depuis 2013 en collaboration avec la Mairie de Paris et d'autres acteurs urbains avec une approche interdisciplinaire et d'accompagnement autour 1) du choix des matériaux urbains les plus adaptés, 2) de l'évaluation de l'efficacité des solutions de rafraîchissement deployées sur le terrain et 3) de l'aide à la décision pour la mise au point de stratégies de rafraîchissement ou de l'aide à la conception d'espaces publics frais. Les travaux de recherche actuellement en cours poursuivent cette démarche autour d'études scientifiques a) du lien entre chaleur et santé en collaboration avec l'INSERM (projet ANR H3Sensing), b) des bénéfices (et inconvénients/limites) des forêts urbaines (thèse CIFRE Ville de Paris et PEPR VDBI InteGREEN) et c) pour contribuer au débat public engagé sur l'adaptation des toits parisiens en zinc.